Avantages et défis de la pratique de gouvernance au quotidien de la direction de l'établissement d’enseignement au Québec : Enjeux de la participation citoyenne

Au Québec, les lois, normes et règlements scolaires en vigueur en éducation évoluent au sein de pratiques de gestion et de gouvernance néolibérales qui encadrent notre régime d’État de droit. Ainsi, la nouvelle gestion publique (NGP), qui remplace l’administration publique traditionnelle, met de l’avant les modalités (le comment faire) plutôt que les finalités (le pourquoi) et ainsi, en principe, permet aux écoles, comme institution, et aux centres de services scolaires (CSS, appelés commissions scolaires jusqu’en 2020) une gestion participative de la communauté, notamment celles des parents d’élèves qui fréquentent les écoles du territoire de la CSS.
Le rôle donné aux citoyens au sein des instances centrales (ministère de l’Éducation), intermédiaires (centre de services scolaires) et locales (établissements d’enseignement) en éducation au Québec est de participer activement à la gouvernance et à l’amélioration du système éducatif. De plus, il existe de nombreuses associations de parents, telles que la Fédération des comités de parents du Québec (FCPQ), qui représentent les intérêts des parents et travaillent en collaboration avec les autorités éducatives pour améliorer la qualité de l’éducation.
Les citoyens au Québec ont donc un rôle actif et important à jouer au sein des trois instances en éducation. Le système éducatif québécois favorisant leur participation à la démocratie participative, nous présenterons les avantages et les défis liés à cette pratique de gouvernance au quotidien de la direction de l’établissement. Cette vision participative de la communauté et, particulièrement des parents, à la vie de l’école et à ses opérations de gestion apporte un regard neuf et dynamise le milieu, mais présente également des défis lorsque, même bien intentionnés, les acteurs de la communauté outrepassent leurs droits et responsabilités comme prévu par la loi.
Nous aborderons principalement le rôle des parents qui sont appelés à participer à la vie de l’école en siégeant à différents comités à divers paliers d’instance (conseil d’établissement scolaire, conseil d’administration des centres de services scolaires. La loi sur l’instruction publique du Québec (LIP) confère, notamment au conseil d’établissement, le pouvoir d’approuver ou d’adopter certains objets dont la liste est répertoriée au sein même de cette loi.

Sans prendre de décision légale, ces citoyens doivent respecter les balises, les politiques et les règles en vigueur. Ils ont comme principal mandat de soutenir la direction et l’équipe école dans l’élaboration d’activité d’animation et par un support bénévole les activités déjà mises en place par l’équipe. Il faut donc considérer que, la communauté et les parents sont appelés à jouer un rôle d’influence et de décision au sein des établissements.

Les rôles de chacun des acteurs du réseau au sein des conseils d’établissements prennent donc une importance cruciale au moment d’arrêter une décision. La compréhension de ce rôle devient alors essentielle au bon déroulement des rencontres et des opérations pédagogiques et administratives. L’impact causé par une mauvaise compréhension du rôle que le parent a à jouer au sein du conseil ou même une mauvaise compréhension du milieu de l’éducation peut causer un préjudice important aux opérations et à la vision d’une équipe-école.