Les Ecoles Supérieures des Sciences et Techniques de la Santé en Tunisie : penser les méthodes pédagogiques des enseignements à l'ère du numérique
Introduction : En Tunisie, le numérique est perçu comme un levier pouvant contribuer à la rénovation des pratiques d’enseignement à l’université. En rendant davantage possible la diversification des méthodes pédagogiques et des modes d’accès aux contenus et aux services pédagogiques, le numérique permettrait notamment de transformer la relation entre étudiants et enseignants dans l’objectif de la renforcer. L’objectif de cette étude était d’apporter un nouvel éclairage sur les méthodes pédagogiques des enseignants permanents de toutes les écoles supérieures des sciences et techniques de la santé en Tunisie (Tunis, Sousse, Monastir et Sfax) à la fois concernant leur nature mais aussi les facteurs explicatifs de ces méthodes. Méthodologie : Notre étude est descriptive corrélationnelle . Cette enquête a été menée auprès de tous les enseignants permanents des Ecoles supérieures des sciences et techniques de la santé de (Tunis, Sousse , Monastir , Sfax) moyennant un questionnaire en ligne La collecte des données s’est étalée sur sept mois du février à aout 2020. Résultats : Au total, 164 enseignants ont répondu au questionnaire Cette étude nous a permis de faire les constatations suivantes : L’exposé magistral est la méthode la plus souvent mise en œuvre en CM, tandis que les méthodes que l’on pourrait qualifier comme étant plus actives sont plutôt mobilisées en TD/TP. De même nos résultats indiquent que le Genre, le type de cours enseigné, le score d’utilisation des TIC pendant les heures de cours, le score de représentation lié aux difficultés d’usage des TIC et la formation aux TIC influent très significativement les méthodes pédagogiques mises en œuvre par les enseignants. Conclusion : Finalement, ces différents constats pourraient grandement contribuer à la mise en place d’une réelle politique d’amélioration de la qualité de la formation. En effet il s’avère important de continuer à fournir le support logistique et personnel nécessaire aux universités afin de soutenir les enseignants dans leurs efforts d’intégrer les TIC en soutien aux pédagogies actives qu’ils utilisent.

 Le Forum mondial sur l’éducation, tenu en mai 2015 à Incheon sous l’égide de l’UNESCO et ses partenaires, s’est conclu par la Déclaration d’Incheon pour l’Éducation 2030, un engagement historique de transformer la vie grâce à une nouvelle vision de l’éducation et à des actions courageuses et innovantes pour la réaliser. Le Cadre d’action Éducation 2030, qui établit cette nouvelle vision de l’éducation pour les 15 années à venir, a été adopté par plus de 180 états membres de l’UNESCO. Quatre ans plus tard, à la 9e Réunion mondiale de la Consultation collective des ONG pour Éducation 2030 (CCONG-Éducation 2030), qui s’est tenue en Tunisie en 2019, les organisations participantes ont affirmé que le monde est confronté à une crise éducative, causée par un manque de volonté politique, une faible priorisation de l’éducation et un financement insuffisant. De plus, elles ont constaté une tendance croissante à la commercialisation de l’éducation, ce qui contribue à creuser davantage les inégalités. Les systèmes éducatifs mondiaux ne semblaient pas respecter l’engagement pris dans le programme Éducation 2030. Le ministre de l’Éducation de la Tunisie d’alors avait, à la même occasion, souligné que la plupart des pays n’avancent pas suffisamment pour atteindre les objectifs fixés pour 2030. Il a appelé à une reconnaissance de l’importance stratégique de l’éducation pour toutes les nations et a encouragé la société civile à jouer un rôle majeur dans la mobilisation pour y parvenir.
Le Forum mondial sur l’éducation, tenu en mai 2015 à Incheon sous l’égide de l’UNESCO et ses partenaires, s’est conclu par la Déclaration d’Incheon pour l’Éducation 2030, un engagement historique de transformer la vie grâce à une nouvelle vision de l’éducation et à des actions courageuses et innovantes pour la réaliser. Le Cadre d’action Éducation 2030, qui établit cette nouvelle vision de l’éducation pour les 15 années à venir, a été adopté par plus de 180 états membres de l’UNESCO. Quatre ans plus tard, à la 9e Réunion mondiale de la Consultation collective des ONG pour Éducation 2030 (CCONG-Éducation 2030), qui s’est tenue en Tunisie en 2019, les organisations participantes ont affirmé que le monde est confronté à une crise éducative, causée par un manque de volonté politique, une faible priorisation de l’éducation et un financement insuffisant. De plus, elles ont constaté une tendance croissante à la commercialisation de l’éducation, ce qui contribue à creuser davantage les inégalités. Les systèmes éducatifs mondiaux ne semblaient pas respecter l’engagement pris dans le programme Éducation 2030. Le ministre de l’Éducation de la Tunisie d’alors avait, à la même occasion, souligné que la plupart des pays n’avancent pas suffisamment pour atteindre les objectifs fixés pour 2030. Il a appelé à une reconnaissance de l’importance stratégique de l’éducation pour toutes les nations et a encouragé la société civile à jouer un rôle majeur dans la mobilisation pour y parvenir.