Pr. Rachida Bouhid
Université du Québec a Montréal UQAM
Rachida Bouhid est responsable inter-axe du colloque international sur l’économie circulaire, organisé dans le cadre de la cinquième édition du Forum Citoyen International pour l’Éducation et la Recherche Interdisciplinaire (FCIERI). Chercheuse doctorale au Département de stratégie, responsabilité sociale et environnement de l’École des sciences de la gestion (ESG UQAM), elle est dirigée par la professeure Marie-France Turcotte.
Ses travaux de recherche s’inscrivent au cœur des dynamiques de transition vers l’économie circulaire, en explorant les conditions de mise en œuvre, les scénarios de circularité et les outils de mesure adaptés à divers contextes organisationnels. Elle s’intéresse particulièrement à l’intégration des principes de circularité dans les pratiques éducatives, citoyennes et industrielles, ainsi qu’aux enjeux de territorialisation et de gouvernance participative.
Active au sein du Réseau de recherche en économie circulaire du Québec (RRECQ), elle contribue à plusieurs projets structurants visant à rapprocher la recherche académique et les initiatives de terrain. Elle est également membre du Centre de recherche en responsabilité sociale et développement durable (CRSDD) de l’UQAM, où elle participe à des réflexions interdisciplinaires sur les défis de durabilité et d’innovation sociale.
Titulaire d’un diplôme en gestion de la chaîne logistique de HEC Montréal et d’une maîtrise en gestion de projets de l’UQAM, Rachida Bouhid a d’abord évolué dans le secteur de la distribution d’énergie au Québec, avant de se consacrer à l’enseignement et à l’entrepreneuriat éducatif. Elle a notamment fondé et dirigé pendant plus de dix ans le Collège Quadrilium de Montréal.
Son parcours multidisciplinaire, à la croisée de la gestion, de la pédagogie et du développement durable, nourrit aujourd’hui ses recherches doctorales, centrées sur les scénarios de circularité, les effets rebonds comme leviers de transformation et les cadres théoriques intégrant les dimensions sociales, territoriales et éducatives de l’économie circulaire. Engagée, visionnaire et ancrée dans le terrain, elle œuvre à faire émerger des pratiques plus résilientes, inclusives et responsables.

Le Forum mondial sur l’éducation, tenu en mai 2015 à Incheon sous l’égide de l’UNESCO et ses partenaires, s’est conclu par la Déclaration d’Incheon pour l’Éducation 2030, un engagement historique de transformer la vie grâce à une nouvelle vision de l’éducation et à des actions courageuses et innovantes pour la réaliser. Le Cadre d’action Éducation 2030, qui établit cette nouvelle vision de l’éducation pour les 15 années à venir, a été adopté par plus de 180 états membres de l’UNESCO. Quatre ans plus tard, à la 9e Réunion mondiale de la Consultation collective des ONG pour Éducation 2030 (CCONG-Éducation 2030), qui s’est tenue en Tunisie en 2019, les organisations participantes ont affirmé que le monde est confronté à une crise éducative, causée par un manque de volonté politique, une faible priorisation de l’éducation et un financement insuffisant. De plus, elles ont constaté une tendance croissante à la commercialisation de l’éducation, ce qui contribue à creuser davantage les inégalités. Les systèmes éducatifs mondiaux ne semblaient pas respecter l’engagement pris dans le programme Éducation 2030. Le ministre de l’Éducation de la Tunisie d’alors avait, à la même occasion, souligné que la plupart des pays n’avancent pas suffisamment pour atteindre les objectifs fixés pour 2030. Il a appelé à une reconnaissance de l’importance stratégique de l’éducation pour toutes les nations et a encouragé la société civile à jouer un rôle majeur dans la mobilisation pour y parvenir.