Dans un monde confronté à une multiplication des crises écologiques, économiques et sociales, les limites du modèle économique linéaire, fondé sur l’extraction, la production, la consommation et le rejet, apparaissent désormais comme structurelles. L’accélération des changements climatiques, la raréfaction des ressources naturelles, la dégradation des écosystèmes et l’aggravation des inégalités socio-territoriales mettent en évidence l’incapacité des modèles dominants à garantir la durabilité des systèmes humains et naturels (IPCC, 2022; UNEP, 2024). Dans ce contexte, l’économie circulaire s’impose progressivement comme une réponse systémique, intégrative et pragmatique aux défaillances du système linéaire, en cherchant à boucler les flux de matières et d’énergie, à maximiser la durée de vie des produits et à minimiser les externalités négatives (Geissdoerfer et al., 2023; Kirchherr et al., 2018).
Initialement popularisée comme une stratégie de gestion des déchets ou d’écoconception, l’économie circulaire a connu une expansion conceptuelle significative au cours des dernières années, élargissant son périmètre d’action à l’ensemble du cycle de vie des biens et services. Elle constitue aujourd’hui un paradigme transdisciplinaire structurant de plus en plus de politiques publiques, de modèles d’affaires, de dispositifs d’innovation et de trajectoires industrielles (Blomsma & Brennan, 2017; Calisto Friant et al., 2020). Toutefois, cette montée en légitimité s’accompagne d’un flou terminologique et d’une diversité d’interprétations qui révèlent la nature disputée de l’économie circulaire : approche technico-gestionnaire pour certains, levier de transformation socio-économique pour d’autres, voire tentative de reconduction verte de logiques productivistes (Hobson & Lynch, 2016; Korhonen et al., 2018).
L’économie circulaire ne peut donc être appréhendée uniquement comme une série de solutions techniques, mais doit être comprise comme un cadre stratégique et normatif orientant des changements de fond dans les structures de production, les pratiques de consommation, les régulations institutionnelles, les configurations organisationnelles et les représentations culturelles (Mies & Gold, 2021; Murray et al., 2017). Elle mobilise une multiplicité d’acteurs (i.e. entreprises, États, collectivités territoriales, chercheurs, société civile), dans un processus de transition qui ne peut être ni uniforme ni dépolitisé.
Dans les pays du Nord global, l’économie circulaire est souvent promue comme un vecteur de compétitivité verte, d’innovation technologique et de croissance durable. Des stratégies nationales et supranationales s’y déploient autour de l’optimisation des flux, de la numérisation des chaînes de valeur, du développement de matériaux circulaires et de l’intégration des principes d’écoconception (EC, 2020). En revanche, dans les pays du Sud, les logiques circulaires prennent souvent des formes informelles, adaptatives et contextuelles : réparation, mutualisation, récupération, valorisation des déchets organiques ou réemploi local (Kumar et al., 2023; Schröder et al., 2019). Ces pratiques, bien que parfois non reconnues par les cadres normatifs dominants, incarnent des formes de circularité vernaculaires qui méritent d’être analysées, soutenues et incluses dans la réflexion globale sur les trajectoires de transition (Siderius & Zink, 2023).
La Tunisie constitue, à ce titre, un terrain d’observation particulièrement stimulant. Marquée par des défis majeurs en matière de gestion des déchets, de pression sur les ressources naturelles et de vulnérabilité climatique, la Tunisie expérimente néanmoins des initiatives prometteuses : développement du biogaz à partir de biodéchets, projets pilotes de recyclage communautaire, structuration progressive d’une offre de tourisme durable, intégration de pratiques de l’économie sociale et solidaire dans les filières de récupération (Fersi et al., 2021; World Bank Group, 2023). Ces dynamiques soulignent l’importance d’une économie circulaire contextualisée, coconstruite et plurielle, adaptée aux spécificités institutionnelles, sociales, économiques et culturelles régionales.
Enfin, au-delà de la seule dimension environnementale, l’économie circulaire pose des questions fondamentales sur l’avenir du travail, la structuration des compétences, les modèles de gouvernance, et les finalités mêmes du développement. Elle invite à penser conjointement innovation et inclusion, efficacité matérielle et justice sociale, relocalisation productive et coopération internationale. Elle engage donc des choix politiques, des arbitrages sociaux et des reconfigurations institutionnelles qu’aucune discipline ne peut saisir isolément (McDonald et al., 2016; Pereira et al., 2022).
Dès lors, la transition vers l’économie circulaire ne peut se réduire à une modernisation verte du statu quo. Elle exige une remise en question des cadres dominants de pensée et d’action, une ouverture interdisciplinaire et une mobilisation collective en faveur d’un changement systémique. C’est dans cette perspective que s’inscrit le présent colloque, en proposant un espace de réflexion critique, de confrontation des savoirs et d’expérimentation scientifique autour des conditions concrètes de mise en œuvre d’une économie circulaire résolument ancrée dans les réalités du XXI siècle.
Ce colloque international propose un espace critique et transdisciplinaire dédié à l’analyse des conditions concrètes de mise en œuvre de trajectoires de transition circulaire, inclusives et systémiques. En croisant perspectives scientifiques, expérimentations locales et innovations organisationnelles, il vise à renforcer les capacités collectives à concevoir, expérimenter et évaluer des modèles économiques soutenables et situés.
Il s’adresse aux chercheur·e·s, professionnel·le·s, institutions publiques, entreprises, associations et citoyen·ne·s, en vue de partager travaux de recherche, retours d’expérience et visions prospectives.
Le colloque invite en particulier des contributions issues des sciences de l’ingénieur, de l’économie, des sciences sociales et humaines, ainsi que des disciplines fondamentales telles que la chimie, la biologie et la physique, mobilisées au service de la transition circulaire.
Cette diversité disciplinaire est essentielle pour croiser approches théoriques et retours de terrain, et concevoir des réponses systémiques adaptées aux enjeux environnementaux, sociaux et économiques contemporains.
Le colloque poursuit quatre finalités majeures :
- Documenter les démarches concrètes et innovantes de circularité et analyser leur transférabilité.
- Examiner les leviers socioculturels et économiques de transformation des comportements de consommation.
- Explorer les mutations des métiers, des compétences et des modèles organisationnels dans une économie circulaire.
- Interroger les cadres institutionnels et les dispositifs de gouvernance favorisant une transition inclusive et durable.
Organisé en Tunisie, au carrefour euro-méditerranéen et africain, le colloque valorise les dynamiques territoriales souvent invisibilisées et stimule des dialogues Nord-Sud, Sud-Sud et Sud-Nord. Il ambitionne de contribuer à la déconstruction des modèles normatifs dominants pour penser des trajectoires de circularité contextualisées et pluralistes.
Face aux crises systémiques, l’économie circulaire s’impose comme cadre stratégique, encore largement pluriel et en tension. Si elle est devenue un référentiel institutionnel et entrepreneurial global, ses déclinaisons territoriales, ses effets socio-économiques différenciés et ses ambiguïtés conceptuelles appellent un examen critique.
Le colloque propose d’aborder l’économie circulaire comme un espace problématique et situé, articulant enjeux techniques, sociaux, politiques et territoriaux. Il privilégie l’analyse des tensions internes au paradigme circulaire, des conflits d’intérêts et des effets sociaux différenciés de la transition.
Les propositions sont invitées à s’inscrire dans les interrogations suivantes :
- Quels dispositifs circulaires génèrent des effets systémiques sur les flux de matières, d’énergie et de valeur ?
- Comment les logiques circulaires se territorialisent-elles et avec quelles tensions de gouvernance ?
- Quels leviers culturels, éducatifs, économiques et numériques permettent la transformation durable des comportements ?
- Quelles implications sociales, éthiques et politiques sous-tendent les stratégies circulaires, et comment penser une transition juste et inclusive ?
Le colloque encourage des approches croisées en économie écologique, sciences sociales, géographie, ingénierie, droit, urbanisme, études de transition et design. Les contributions mobilisant des méthodes hybrides — études de cas, ethnographies, modélisation, analyses de politiques, dispositifs participatifs — sont vivement souhaitées.
Une attention particulière sera portée aux démarches comparatives (Nord/Sud, Sud/Sud, villes/campagnes, secteurs industriels) et à la réflexivité sur les rapports de pouvoir et les asymétries épistémologiques qui traversent la production des savoirs sur l’économie circulaire.
Axes principaux
Axe 1. Concevoir et produire pour réduire l’empreinte environnementale
Sous-axe 1.1 : Conception écoresponsable
- Processus d’atténuation environnementale
- Innovations technologiques
- Conception de produits durables (écoconception, emballages biodégradables)
Sous-axe 1.2 : Production durable et circulaire
- Gestion de l’énergie et efficacité des procédés industriels
- Transport et logistique durable
- Numérisation et robotisation au service de la circularité
- Écologie industrielle et territoriale
Descriptif
Cet axe regroupe les leviers d’action en amont du cycle de vie, centrés sur la conception et la production. Il vise à réduire l’impact environnemental des produits dès leur création et tout au long de leur élaboration industrielle. Il s’inscrit dans une perspective d’écoconception, d’innovation technologique et d’optimisation des procédés.
Sous axe 1.1 Conception écoresponsable
Ce sous axe traite des solutions innovantes visant à limiter l’impact environnemental des produits dès leur phase de création. Il aborde :
Processus d’atténuation environnementale :
Démarches visant à tenir compte des impacts environnementaux des activités humaines dès l’amont : amélioration de l’efficacité énergétique, réduction des émissions de gaz à effet de serre, écoconception intégrant des critères environnementaux dès la conception des processus et produits et des services.
Innovations technologiques :
Développement ou mobilisation de technologies de rupture (bioénergie, captage de carbone, matériaux intelligents) et de toute autre technologie permettant de minimiser l’empreinte écologique tout en assurant la performance économique.
Conception de produits durables (écoconception, emballages biodégradables) :
Approches visant à concevoir des produits réparables, réutilisables et recyclables, intégrant des matériaux écologiques et des procédés de fabrication sobres.
Sous axe 1.2 Production durable et circulaire
Ce sous axe met l’accent sur la transformation des processus de production en vue d’atteindre une performance environnementale optimale. Il explore les moyens pour les entreprises de réduire leur empreinte lors de la fabrication et de la logistique associée.
Gestion de l’énergie et efficacité des procédés industriels :
Processus de production visant à optimiser la consommation énergétique et à réduire l’impact environnemental. Cela passe notamment par le recours à des sources d’énergie renouvelables, l’automatisation intelligente des systèmes et la diminution des pertes en cours de fabrication.
Transport et logistique durable :
Développement en vue de réduire les distances parcourues et la mutualisation des flux logistiques permettant de limiter l’empreinte carbone des activités de transport. Ces initiatives s’accompagnent d’une utilisation de carburants alternatifs et de l’intégration de la chaîne logistique dans des stratégies globales de circularité.
Numérisation et robotisation au service de la circularité :
Déploiement de technologies numériques telles que les jumeaux numériques, l’Internet des objets ou l’automatisation avancée renforce la traçabilité des processus industriels. Ces outils permettent aussi d’adapter les lignes de production en temps réel et d’accroître leur flexibilité dans une perspective de durabilité.
Écologie industrielle et territoriale :
Mise en place de synergie interentreprises à l’échelle locale permet de réutiliser les déchets comme ressources au sein de circuits partagés. Elle contribue également à la mutualisation des infrastructures et à une gestion plus efficiente des moyens de production.
Axe 2. Favoriser la consommation durable et la circularité en fin de vie
Sous-axe 2.1 : Consommation et usages durables
- Économie de la fonctionnalité
- Services plutôt que biens
- Comportements de consommation et campagnes de sensibilisation
Sous-axe 2.2 : Gestion de fin de vie et bouclage des cycles
- Ressources renouvelables et matériaux recyclés
- Gestion de fin de vie (recyclage, réutilisation)
- Retours d’expérience sur les modèles circulaires
Descriptif
Ce second axe couvre les phases avales du cycle de vie, en se concentrant sur l’usage des produits, leur gestion en fin de vie et la responsabilisation des consommateurs. Il met en lumière les leviers pour prolonger la durée de vie des biens, réduire leur empreinte durant leur usage, et assurer leur réintégration dans des cycles circulaires.
Sous axe 2.1 Consommation et usages durables
Ce sous axe explore comment transformer l’offre de produits et de services pour favoriser une utilisation plus durable des ressources et réduire l’empreinte environnementale pendant la phase d’usage. Il couvre :
Économie de la fonctionnalité :
Modèle économique privilégiant l’usage plutôt que la possession (location, mutualisation, abonnement), permettant de dissocier création de valeur et consommation de ressources.
Services plutôt que biens :
Développement d’offres de services dématérialisés ou mutualisés (plateformes de partage, maintenance prédictive), réduisant l’empreinte matérielle tout en répondant aux besoins des consommateurs.
Comportements de consommation et campagnes de sensibilisation :
Rôle des campagnes éducatives et de sensibilisation pour encourager des pratiques de consommation responsables, durables et conscientes.
Sous axe 2.2 Gestion de fin de vie et bouclage des cycles
Ce sous axe s’intéresse à la gestion durable des produits en fin de vie pour assurer une circularité optimale. Il comprend :
Ressources renouvelables et matériaux recyclés :
Promotion de l’utilisation de matières premières renouvelables et intégration de matériaux recyclés dans les processus industriels.
Gestion de fin de vie (recyclage, réutilisation) :
Développement de dispositifs de collecte, de tri, de réparation, de reconditionnement et de recyclage pour valoriser les produits et éviter leur élimination prématurée.
Retours d’expérience sur les modèles circulaires :
Analyse d’exemples concrets d’initiatives circulaires, identification des bonnes pratiques, défis rencontrés et pistes d’amélioration.
Axe 3. Compétences, entrepreneuriat et PME pour une transition soutenable
Sous-axes :
- Nouveaux métiers, reconversion et formation
- Rôle des PME (Petites et Moyennes Entreprises), de l’entrepreneuriat et de l’innovation durable
- Influence du numérique et de l’intelligence artificielle
- Modèles de gestion et indicateurs de performance durable
Description
Cet axe met l’accent sur les transformations du monde du travail, les nouveaux métiers, la formation, la reconversion, et le rôle de l’entrepreneuriat et des PME. Il aborde également l’apport de l’intelligence artificielle et du numérique dans les métiers verts, ainsi que l’intégration des enjeux environnementaux préconisés par les modèles de gestion durable.
Nouveaux métiers, reconversion, formation :
Avec la transformation des modèles économiques, de nouveaux métiers émergent (concepteur circulaire, gestionnaire de la logistique inverse, gestionnaire des ressources). Cela nécessite de mettre en place des parcours de formation initiale et continue, ainsi que des dispositifs de reconversion professionnelle.
Rôle des PME, de l’entrepreneuriat et de l’innovation durable :
Les petites structures sont souvent plus agiles et innovantes. Elles jouent un rôle clé dans l’expérimentation, la conception, les innovations et la diffusion de pratiques circulaires, notamment dans des niches de marché ou dans les contextes territoriaux.
Influence du numérique et de l’intelligence artificielle :
Le numérique permet d’optimiser la gestion des flux (traçabilité, logistique), de développer de nouveaux services (plateformes collaboratives, maintenance prédictive), et d’analyser les comportements pour anticiper les tendances. L’intelligence artificielle peut aussi soutenir l’éco-innovation.
Modèles de gestion et de performance durable :
Il s’agit d’intégrer les enjeux environnementaux et sociaux dans la stratégie globale des organisations, par l’entremise d’indicateurs de performance, de chartes, ou de systèmes de normalisation et de certification.
Axe 4. Politiques publiques, gouvernance et inclusion dans la transition circulaire
Sous-axes :
- Politiques et réglementations : leviers et freins
- Gouvernance RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) et gestion des tensions entre parties prenantes
- Partenariats public-privé et inclusion sociale
Descriptif
Cet axe examine les politiques publiques, les leviers réglementaires, les freins à l’implémentation de l’économie circulaire, et les partenariats public-privé. Il aborde aussi la gouvernance des compétences et les stratégies d’accompagnement pour une transition juste et inclusive.
Politiques et réglementations (leviers et freins) :
Ce point explore les cadres législatifs qui soutiennent (ou freinent) la mise en œuvre de l’économie circulaire (e.g. loi contre l’obsolescence programmée, subventions, fiscalité verte, normes techniques). Il s’agit d’en analyser la cohérence, l’impact et les zones d’ombre.
Gouvernance RSE :
Ce sous thème examine la prise en compte de l’intégration de la théorie des parties prenantes et de la gestion éthique des tensions entre les différents acteurs. Entre autres, la réflexion porte sur les dispositifs collectifs permettant d’anticiper et d’accompagner les transformations du marché du travail : observatoires, stratégies de filière, veille stratégique, politiques de formation territorialisées.
Partenariats public-privé et inclusion sociale :
La transition ne peut se faire sans collaboration. Ce point traite des alliances entre collectivités, entreprises, institutions éducatives et citoyens pour soutenir l’innovation, garantir l’accès équitable aux emplois verts et renforcer la cohésion sociale.
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