La vision transversale du colloque appelle une pluralité de formats de contribution, permettant de valoriser à la fois les résultats de la recherche académique, les retours d’expérience de terrain, les expérimentations institutionnelles ou communautaires, et les innovations portées par les milieux professionnels. Loin de se limiter à une posture strictement théorique ou empirique, ce colloque se veut un espace de mise en dialogue de savoirs pluriels, scientifiques et pratiques, afin de nourrir des diagnostics partagés et de faire émerger des pistes d’action intégrées.
Modalités de présentation
Les contributions retenues seront présentées selon l’un des formats suivants :
https://forumtunisieneducation.org/formulaire-economie-circulaire/
Affiche
Communication orale
Panel thématique
https://forumtunisieneducation.org/formulaire-panels-thematiques/
Les propositions de communications scientifiques sont attendues de la part de chercheur.e.s confirmés ou émergents souhaitant présenter des résultats issus de recherches en cours ou achevées. Celles-ci peuvent adopter des approches inductives ou déductives, qualitatives ou quantitatives, et s’inscrire dans une diversité de disciplines (économie, gestion, géographie, sociologie, droit, design, génie, urbanisme, etc.).
Les communications peuvent viser plusieurs objectifs : approfondissement théorique, développement conceptuel, tests empiriques, construction de modèles, ou encore innovation méthodologique. Les approches critiques, les contributions issues des Suds et les travaux traitant de controverses, de conflits ou de tensions dans la mise en œuvre des stratégies circulaires seront particulièrement valorisés.
Les communications attendues peuvent aborder, entre autres, les thématiques suivantes :
Transition des modèles économiques linéaires vers des logiques circulaires ;
Gouvernance des flux de matières à l’échelle urbaine ou industrielle ;
Analyse des freins institutionnels à la circularité ;
Reconfiguration des chaînes de valeur mondiale sous l’effet des contraintes environnementales ;
Modélisation d’impacts, indicateurs de circularité, hybridations ACV/sociologie des usages.
Cette catégorie s’adresse particulièrement aux praticien.ne.s, consultant.e.s, collectivités, ONG, coopératives, entreprises ou consortiums engagés dans des projets liés à la circularité. Elle vise à valoriser des expérimentations concrètes, contextualisées, pouvant servir d’inspiration, de points d’ancrage ou de ressources critiques pour d’autres acteurs ou chercheurs.
Les études de cas pourront porter sur des politiques publiques circulaires, des projets industriels territorialisés, des innovations sociales ou techniques, des transformations de filières ou de métiers, ou encore des mécanismes de gouvernance collaborative. L’objectif est de documenter les dispositifs, les conditions de mise en œuvre, les acteurs impliqués, les effets observés et les apprentissages tirés, y compris les difficultés rencontrées.
L’originalité, la transférabilité, et la capacité réflexive à tirer des enseignements de l’expérience seront des critères déterminants d’évaluation.
Ce volet accueille des propositions explorant des formes alternatives de production de connaissances et de transformation des pratiques, que ce soit à travers des dispositifs expérimentaux, des démarches collaboratives ou des outils pédagogiques innovants.
Les propositions peuvent inclure :
Des retours sur des démarches de laboratoires vivants (living labs) ou de laboratoires de fabrications (fablabs) orientés circularité ;
Des initiatives d’éducation ou de formation à la transition (paquets pédagogiques, programmes interdisciplinaires, MOOC, outils immersifs) ;
Des méthodes participatives ou collaboratives (cartographie d’acteurs, jeux sérieux, design fiction, prospective ouverte) ;
Des projets artistiques ou narratifs intégrés à des démarches de transformation écologique.
Ces propositions devront faire preuve d’un niveau d’analyse suffisant pour expliciter les choix méthodologiques, les principes d’animation, les cadres théoriques mobilisés et les enseignements tirés en matière de changement individuel ou collectif.
Dans une volonté affirmée de soutien à la relève académique et de structuration de communautés de recherche, le colloque offre deux formats complémentaires :
Les affiches doctorales permettent aux doctorant.e.s, en début ou en cours de parcours, de présenter l’état de leur recherche, ses fondements théoriques, ses hypothèses, sa méthodologie et ses premiers résultats. Un espace d’exposition et de discussion sera dédié à ces contributions, avec une valorisation dans les actes du colloque.
Les panels thématiques, quant à eux, visent à rassembler plusieurs contributions autour d’un même enjeu transversal. Les propositions doivent émaner d’au moins deux institutions distinctes et intégrer un court texte de cadrage thématique (1 à 2 pages) précisant la problématique commune, les communications prévues, et les modalités d’animation du panel (modération croisée, format dialogue, etc.).
Ces deux formats visent à renforcer les dynamiques collectives, favoriser la mise en réseau, et permettre l’émergence de perspectives de collaboration interinstitutionnelle à l’échelle nationale et internationale.
Format des propositions
Toutes les personnes souhaitant soumettre une communication sont invitées à transmettre une proposition rédigée sous forme de résumé long (extended abstract), d’une longueur maximale de 500 mots hors bibliographie. Ce format intermédiaire permet de combiner la concision attendue dans un appel à contribution avec le niveau de détail requis pour permettre une évaluation scientifique sérieuse. Les propositions de communications sont attendues sous format électronique sur le formulaire suivant :
Lien de soumission pour affiches et communications orales : https://forumtunisieneducation.org/formulaire-economie-circulaire/
Lien de soumission pour panels thématiques : https://forumtunisieneducation.org/formulaire-panels-thematiques/
Chaque proposition devra comporter les éléments suivants :
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Titre clair , informatif et représentatif du contenu.
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Nom(s), prénom(s), affiliation(s) et adresse(s) courriel complète(s) des auteur.e.s.
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Type de contribution : article scientifique, étude de cas, dispositif expérimental, affiche doctorale ou proposition de panel.
- Axe de communication (deux choix au maximum par ordre de priorité : répartition par le comité scientifique)
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Mots-clés (5 maximum), reflétant les concepts, champs disciplinaires ou enjeux principaux.
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Résumé structuré comprenant les éléments suivants :
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Problématique clairement énoncée, contextualisée dans le débats scientifiques ou professionnels en cours.
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Objectifs de la contribution (théoriques, empiriques, méthodologiques ou opérationnels).
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Méthodologie mobilisée, incluant le cas échéant le cadre d’analyse ou les outils empiriques.
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Résultats attendus ou principaux enseignements (même à titre provisoire).
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Portée et originalité, en lien avec les axes thématiques du colloque.
Une bibliographie indicative (3 à 10 références), rédigée selon une norme reconnue (APA ou Chicago), est également requise. L’objectif est de situer le propos dans un corpus existant et de permettre une lecture critique et informée par le comité scientifique. L’absence de références constituera un critère de non-conformité.
Pour plus d’informations écrivez-nous à : eco.circulaire.fcie5tn@gmail.com
Langues acceptées
Dans un souci d’accessibilité, d’inclusivité et de pluralisme épistémologique, le colloque accepte les propositions rédigées en français et en anglais, langues officielles de l’événement. Ce choix favorise le dialogue entre diverses communautés scientifiques et valorise la richesse des trajectoires et cadres linguistiques dans l’étude de l’économie circulaire.
Les propositions seront évaluées selon les mêmes critères, sans distinction de langue.
Les communications orales pourront être présentées en français ou en anglais, selon le choix des intervenant·e·s. Des efforts seront faits pour organiser des panels linguistiquement cohérents ou des sessions bilingues équilibrées. L’usage de supports bilingues (PowerPoint, résumés) sera fortement encouragé.
L’évaluation des propositions constitue un levier essentiel pour garantir à la fois la qualité scientifique, la cohérence thématique et la diversité des contributions retenues. Le processus mis en place s’inscrit dans une logique de transparence, de pluralité et de réflexivité, tenant compte de la nature interdisciplinaire du colloque, de la variété des formats de soumission (cf. Section 4) et de la nécessité d’assurer une représentativité équitable des contextes géographiques, disciplinaires et professionnels. Conformément aux standards internationaux en matière de colloques scientifiques (Bornmann et al., 2010 ; Helmer et al., 2017), les propositions reçues feront l’objet d’une évaluation en double aveugle par au moins deux membres du comité scientifique ou par des expert.e.s mandaté.e.s. L’anonymat des évaluateur.rice.s et des auteur.rice.s est strictement respecté durant cette phase.
Chaque proposition sera examinée selon une grille comprenant six dimensions fondamentales :
- Pertinence par rapport aux axes du colloque
- Capacité à s’inscrire clairement dans l’un ou plusieurs des axes thématiques définis.
- Apport à la compréhension des problématiques de la transition circulaire, en lien avec les enjeux traités (environnement, consommation, travail, gouvernance).
- Clarté et précision de la problématique
- Formulation explicite de la question de recherche, de l’objectif ou du problème exploré.
- Capacité à contextualiser l’objet d’étude dans la littérature existante ou dans une problématique professionnelle.
- Originalité de l’approche ou du propos
- Apport innovant, nouveau point de vue ou cas peu documenté.
- Intérêt de la contribution au regard des débats scientifiques, sociaux ou politiques actuels.
- Solidité méthodologique
- Clarté du cadre théorique et/ou méthodologique mobilisé.
- Cohérence interne entre objectifs, méthode et résultats attendus.
- Qualité de la bibliographie indicative
- Rigueur de la rédaction et structuration
- Présentation soignée, langage clair et précis, articulation logique des idées.
- Respect des normes de format et de longueur fixées dans la section 5.1.
- Impact personnel
- Capacité à susciter un dialogue interdisciplinaire ou intersectoriel.
- Applicabilité, transférabilité ou potentiel de contribution à l’action publique ou à l’innovation sociale ou organisationnelle.
Chaque critère est noté sur une échelle qualitative (exemplaire / très satisfaisant / satisfaisant / à améliorer / insuffisant), avec un espace dédié aux commentaires. Les évaluateur.trice.s sont également invité.e.s à recommander une orientation dans la programmation (session scientifique, panel, atelier, affiche) ou à suggérer un accompagnement éditorial pour les textes prometteurs nécessitant un encadrement complémentaire.
L’évaluation intégrera une approche sensible aux inégalités épistémiques (Fricker, 2007 ; Santos, 2014). Seront valorisées les propositions issues de contextes marginalisés, de disciplines sous-représentées ou de pratiques de terrain rarement documentées, dès lors qu’elles satisfont aux exigences de rigueur et de clarté. Une attention particulière sera portée aux travaux provenant du Sud global, aux contributions francophones dans un espace dominé par l’anglais, ainsi qu’aux formats hybrides ou émergents (e.g. narration ethnographique, cartographie participative, analyse post-qualitative).
Les décisions finales relèvent du comité scientifique, qui s’assurera d’un équilibre entre qualité, diversité et représentativité dans la section globale. Un courrier de réponse détaillé sera adressé à chaque auteur.trice, accompagné, le cas échéant, des commentaires anonymisés des évaluateurs.
L’économie circulaire, en tant que projet de transformation systémique, engage une pluralité d’acteurs aux rationalités, contraintes et savoirs variés. L’ambition de ce colloque est précisément d’accueillir cette diversité, en facilitant la participation conjointe de chercheur.e.s, de praticien.ne.s, de décideur.se.s et de citoyen.ne.s engagé.e.s dans la transition. Le format du colloque, sa structure thématique et ses modalités de soumission sont conçus pour encourager les échanges intersectoriels et intergénérationnels, dans une logique de co-apprentissage et de construction collective des savoirs.
Chercheurs, jeunes chercheurs et doctorants
L’appel s’adresse en premier lieu à la communauté académique, dans sa diversité disciplinaire, géographique et générationnelle. Les chercheurs.e.s confirmé.e.s, les enseignant.e.s-chercheur.e.s, les postdoctorant.e.s, ainsi que les doctorant.e.s en début ou fin de parcours sont invités à proposer des communications individuelles ou collectives.
Une attention particulière sera portée aux jeunes chercheur.e.s, qui bénéficient d’un format dédié (affiches doctorales, cf. section 4.4), ainsi que de temps d’échanges structurés avec des membres du comité scientifique. Ces dispositifs visent à favoriser la visibilité des travaux émergents et à accompagner la structuration de réseaux scientifiques internationaux (Leshem & Bitzer, 2021; Manathunga, 2014).
Les contributions interdisciplinaires, expérimentales ou issues de collaborations interinstitutionnelles seront encouragées, de même que celles développées dans les contextes du Sud global, où la recherche s’articule souvent étroitement à l’action territoriale ou à l’innovation sociale.
Acteurs institutionnels, entreprises, ONG, collectivités
Ce colloque est conçu comme un espace de croisement entre production académique et savoirs situés issus de l’action. Il s’adresse donc aux cadres territoriaux, aux profesionnel.le.s de l’économie verte, aux entrepreneurs.e.s circulaires, aux membres de la société civile, aux consultants.e.s, aux représentant.e.s d’ONG et d’agences de coopération, ainsi qu’aux fonctionnaires des ministères ou collectivités impliqués dans des politiques de transition.
Ces acteur.trice.s sont invité.e.s à soumettre des études de cas, dispositifs expérimentaux ou retours d’expérience, qui feront l’objet d’un traitement scientifique rigoureux (cf. sections 4.2 et 4.3), tout en reconnaissant la spécificité de leurs modalités de production de connaissance. Cette reconnaissance repose sur une conception élargie de la recherche comme processus collaboratif, ancré dans des contextes d’action (Nowotny et al., 2001 ; Mitchell et al., 2015). Des formats d’ateliers collaboratifs ou de panels multi-acteurs pourront également être proposés, dans l’objectif de faciliter les dialogues entre institutions publiques, milieux professionnels et communautés de recherche.
Articulation avec les milieux de pratique et l’engagement citoyen
Dans la perspective de la transition écologique et solidaire, les citoyen.ne.s, associations communautaires, collectifs informels et coopératives de base jouent un rôle fondamental dans la création de solutions circulaires adaptées aux réalités locales. C’est pourquoi le colloque vise à reconnaitre la légitimité des formats de savoirs issus de l’expérience, de la mobilisation ou de l’autogestion, en créant un espace d’expression pour ces acteurs souvent marginalisés dans les forums scientifiques formels (Santos, 2014 ; Hall & Tandon, 2017).
Des temps d’échange non hiérarchiques, des formats ouverts et des activités participatives seront intégrés au programme, dans une logique de symétrie des savoirs. La présence de facilitateur.trice.s et la possibilité de médiation linguistique renforceront cette accessibilité. Ainsi, le colloque entend faire converger expertise académique, compétence d’usage et intelligence citoyenne, dans une perspective de justice cognitive et de démocratie écologique.
Dans un contexte mondial marqué par l’urgence écologique, les tensions géopolitiques et les inégalités sociales persistantes, l’ÉC se présent comme une voie de transformation systémique. Pourtant, loin d’être une solution technocratique ou un modèle universel, elle exige d’être interrogée, située, pluralisée et expérimentée collectivement. C’est dans cette perspective que s’inscrit le colloque international « Économie circulaire : Réinventer la transition économique et les métiers de demain », en proposant un cadre d’échange transdisciplinaire, critique et inclusif. En réunissant cherecheur.e.s, praticien.ne.s, étudiant.e.s, décideur.se.s, acteur.trice.s économiques, associatifs et citoyens engagés, ce colloque entend nourrir une réflexion collective sur les conditions réelles de mise en œuvre de trajectoires circulaires soutenables. Il invite à penser ensemble les interdépendances entre la conception des produits, les usages et les comportements, les logiques de travail et de compétences, ainsi que les régulations institutionnelles à différentes échelles.
Les contributeur.trice.s sont ainsi invité.e.s à soumettre des propositions originales, rigoureuses et ancrées dans leurs contextes, selon une diversité de formats adaptés à la pluralité des savoirs en jeu. L’appel vise autant à stimuler des avancées scientifiques qu’à favoriser la diffusion des expériences concrètes, en soutenant le dialogue entre théorie et pratique, entre analyse et action, entre territoires et mondes globalisés. En croisant les regards, en décloisonnant les disciplines et en valorisant les expérimentations issues de la diversité des mondes sociaux, ce colloque aspire à faire de l’ÉC un horizon critique de transformation collective.
Nous espérons que vous serez nombreuses et nombreux à contribuer à cette dynamique, et à faire de cet événement un moment structurant pour les recherches et les pratiques de la transition circulaire à venir.