Développement d’un dispositif pour la formation des formateurs de stagiaires en enseignement
La formation des formateurs de stagiaires en enseignement au Québec représente une pierre angulaire de la formation des
stagiaires. À cet égard, s’impose la nécessité de poursuivre une finalité commune et de travailler dans le même sens. Des
embûches, d’ordres contextuel et organisationnel par exemple, peuvent nuire à l’atteinte de cet objectif. Il existe en effet des
situations non favorables à la mise en place de la formation des formateurs, parfois à défaut d’y accorder de l’importance.
Dans le but de contribuer à l’harmonisation de la formation des formateurs des stagiaire en enseignement, une journée
d’étude nationale a été organisée en 2017 par le Comité interunversitaire d’actualisation du Cadre de référence de la
formation des formateurs de stagiaires (CIACRE). Elle avait pour but de favoriser une réflexion collective à partir de la
question suivante : La formation de stagiaires en enseignement au Québec : où nous dirigeons-nous ? Le thème mettait en
évidence la priorité accordée au travail collaboratif des acteurs de la formation des stagiaires et à ses retombées. Les
recommandations qui émergent des discussions demeurent encore pertinentes. Les participants provenaient de milieux
géographiques diversifiés et de différents secteurs d’activité (superviseurs universitaires et enseignants associés, formateurs
d’enseignants associés, représentants syndicaux, responsables des relations entre université et milieux scolaires, …). Les
ateliers de discussion ont permis d’énoncer de nombreuses réponses à la question thématique, de réfléchir par rapport aux
défis à relever et aux actions à poser. Il s’agissait de porter un regard prospectif sur la formation des stagiaires en
enseignement au Québec et sur celle des formateurs de stagiaires. Dans son compte rendu de la journée d’étude, le comité
organisateur a mis l’accent sur les idées qui ont émergé lors des discussions. Les synthèses des propos émis ont été
regroupées en trois sections : défis et actions qui concernent l’organisation de la formation des enseignants associés et des
superviseurs; défis et actions qui concernent les formateurs des enseignants associés et les formateurs des superviseurs;
défis et actions concernant les enseignants associés et les superviseurs. Elles alimentent un dispositif de développement
professionnel pour les acteurs de la formation des stagiaires. Des activités de formation offertes aux enseignants associés et
aux superviseurs en font partie. Des éléments constitutifs du dispositif développé à la suite de la journée d’étude seront
présentés lors du symposium. Ils seront mis en relation avec des facteurs susceptibles de favoriser la formation des
stagiaires en enseignement. En plus des outils de ce dispositif de formation, des pistes de travail, scientifiques et pratiques,
seront proposées et des questions qui restent en suspens seront mentionnées.

Le Forum mondial sur l’éducation, tenu en mai 2015 à Incheon sous l’égide de l’UNESCO et ses partenaires, s’est conclu par la Déclaration d’Incheon pour l’Éducation 2030, un engagement historique de transformer la vie grâce à une nouvelle vision de l’éducation et à des actions courageuses et innovantes pour la réaliser. Le Cadre d’action Éducation 2030, qui établit cette nouvelle vision de l’éducation pour les 15 années à venir, a été adopté par plus de 180 états membres de l’UNESCO. Quatre ans plus tard, à la 9e Réunion mondiale de la Consultation collective des ONG pour Éducation 2030 (CCONG-Éducation 2030), qui s’est tenue en Tunisie en 2019, les organisations participantes ont affirmé que le monde est confronté à une crise éducative, causée par un manque de volonté politique, une faible priorisation de l’éducation et un financement insuffisant. De plus, elles ont constaté une tendance croissante à la commercialisation de l’éducation, ce qui contribue à creuser davantage les inégalités. Les systèmes éducatifs mondiaux ne semblaient pas respecter l’engagement pris dans le programme Éducation 2030. Le ministre de l’Éducation de la Tunisie d’alors avait, à la même occasion, souligné que la plupart des pays n’avancent pas suffisamment pour atteindre les objectifs fixés pour 2030. Il a appelé à une reconnaissance de l’importance stratégique de l’éducation pour toutes les nations et a encouragé la société civile à jouer un rôle majeur dans la mobilisation pour y parvenir.