Du curriculum à l’enseignant : quelle professionnalisation ?
Notre communication examine l’évolution du secteur éducatif en Algérie particulièrement depuis 2002 (Benamar :2017), (Ferhani :2006), en mettant en lumière les réformes entreprises pour répondre aux besoins pédagogiques. Une attention particulière est accordée au recrutement des enseignants de langue française, notamment aux défis rencontrés par ceux sélectionnés par concours. La présentation aborde la question du mentorat à l’Ecole Normale Supérieure à la différence des formations généralistes à l’université, et ce, en comparant les profils de formés à l’école avec les recrutés par concours. Nos interrogations portent sur le profil identitaire des enseignants recrutés par concours, le rôle de la certification dans leur construction identitaire, et le type de mentorat recommandé pour les enseignants de l’éducation nationale en Algérie. La méthodologie de notre recherche repose sur l’utilisation d’un questionnaire et la comparaison des programmes de formation entre deux cas d’étude à savoir l’université Alger 2 et la Sorbonne. Une analyse comparative des cursus révèle des différences notables, mettant en évidence l’efficacité des dispositifs de préprofessionnalisation dans les formations généralistes en France en l’absence d’équivalents en Algérie. Les résultats mettent en évidence des tendances significatives résultats des cadres de formation étudiés. En conclusion, des recommandations sont formulées pour améliorer les parcours professionnalisant en Algérie. Bibliographie : Benamar, aicha.2005. Enseignants de français à l’école de base en Algérie : avec ou sans licence ! Quelle différence ? Biennale de l’éducation et de la formation. Numéro 7. Benamar, aicha. 2017. Les réformes pédagogiques de 2002 : entre intégration et résistances. Insaniyat 75-76 | 2017, 91-108. Senouci, abdelbaki benziane zoubida. 2007. La formation initiale dans les écoles Normales Supérieures en Algérie : défis et perspectives. La formation des enseignants dans la francophonie : diversités, défis et Stratégies d’action. Montréal : AUF. Bourdoncle, raymond. 1991. La professionnalisation des enseignants ; analyse sociologique anglaises et américaines. Revue française de pédagogie. N°94. P 73-92 Maroy, christian. 2006. Les évolutions du travail enseignant en France et en Europe : facteurs de changement, incidences et résistances dans l’enseignement secondaire », Revue française de pédagogie, 155 | 2006, 111-142. Ferhani, fatiha fatma. 2006. Algérie, l'enseignement du français à la lumière de la réforme », Le français aujourd'hui 3. p. Benamar, guendouz-naima. 2015. La formation des enseignants de FLE: profils et professionnalisation dans les ENS en Algérie. Dialogues et cultures n°16. Fipf. Cathal, de Paor. 2010. La formation continue pour accompagner la réforme des programmes scolaires : un exemple d'Irlande. Dans La formation des enseignants en Europe: Approche comparative (pp. 255-265). Chapitre 17Louvain-la-Neuve: De Boeck Supérieur.

Le Forum mondial sur l’éducation, tenu en mai 2015 à Incheon sous l’égide de l’UNESCO et ses partenaires, s’est conclu par la Déclaration d’Incheon pour l’Éducation 2030, un engagement historique de transformer la vie grâce à une nouvelle vision de l’éducation et à des actions courageuses et innovantes pour la réaliser. Le Cadre d’action Éducation 2030, qui établit cette nouvelle vision de l’éducation pour les 15 années à venir, a été adopté par plus de 180 états membres de l’UNESCO. Quatre ans plus tard, à la 9e Réunion mondiale de la Consultation collective des ONG pour Éducation 2030 (CCONG-Éducation 2030), qui s’est tenue en Tunisie en 2019, les organisations participantes ont affirmé que le monde est confronté à une crise éducative, causée par un manque de volonté politique, une faible priorisation de l’éducation et un financement insuffisant. De plus, elles ont constaté une tendance croissante à la commercialisation de l’éducation, ce qui contribue à creuser davantage les inégalités. Les systèmes éducatifs mondiaux ne semblaient pas respecter l’engagement pris dans le programme Éducation 2030. Le ministre de l’Éducation de la Tunisie d’alors avait, à la même occasion, souligné que la plupart des pays n’avancent pas suffisamment pour atteindre les objectifs fixés pour 2030. Il a appelé à une reconnaissance de l’importance stratégique de l’éducation pour toutes les nations et a encouragé la société civile à jouer un rôle majeur dans la mobilisation pour y parvenir.