Formation professionnelle continue à distance multi partenariale accréditée : feedbacks et perspectives
Introduction : La développement professionnel continu (DPC) des techniciens en anesthésie réanimation (TAR) dans les régions intérieures tunisiennes nécessite en plus de la stratégie d’action en présentiel une autre action à distance ; devant un besoin de se former en continu, exprimé réellement par cette population, face au souci de déplacement des formateurs et la diversité de questions à traiter. Cette étude vise à révéler les feedbacks statistiques et empiriques d’une formation continue à distance. Matériel et méthodes : Il s’agit d’une analyse statistique et empirique d’une formation à distance, dédiée pour les TAR de la région de Médenine, sur la plateforme Microsoft Teams, assurée du Novembre 2022 au juin 2023, par une équipe des universitaires de la faculté de médecine de Tunis en partenariat entre la direction régionale de santé de Médenine et l’École Supérieure des Sciences et Techniques de la Santé de Tunis, avec soutient technique par un conseiller du Centre de Calcul El-Khawarizmi et accréditation auprès de l’INEAS. Résultats : Après recensement et analyse des besoins exprimés par les TAR de la région, un programme de 8 séminaires mensuels (à raison de 2 à trois sujets par séminaire avec un total de 20 conférences) a été établie et assuré avec respect strict des dates et horaires par une équipe des universitaires faites de 7 modérateurs de grade professeurs et maitres de conférences agrégés et de 8 conférenciers de grade assistant hospitalo-universitaire. La coordination a été assurée par deux personnes. Le contenu du programme a été accrédité au près de l’INEAS, avec un nombre de 10 points d’unité DPC à raison de 0.5 unité DPC par conférence pour un participant. L’annonce des dates était d’environ 3 semaines au préalable, puis avec un ou deux rappels par émail et par le réseau social, dans la semaine qui précédait le séminaire. Les participants étaient au nombre total de 42, répartis en : 25 participants au premier séminaire en novembre, 23 en décembre, puis ; 18 en janvier, 22 en février, 9 en mars, 9 en avril, 5 en mai et enfin seulement 4 participants au dernier séminaire en juin. Le déroulement du séminaire était avec un prétest, une conférence de 45 à 75 minutes, puis un post test ; avec une participation volontaire d’un à trois participants par séminaire, et une discussion. L’intérêt professionnel médicolégal était explicite et plus dominant que l’intérêt scientifique. L’enregistrement pour l’accès différé et la mise en disposition de support pédagogique sur la plateforme était assuré. Des attestations par conférence ont été affectées. Il y avait une satisfaction de la part des conférenciers, des modérateurs et des participants pour tous les séminaires, nettement meilleure pendant les 4 premiers séminaires. Conclusion : Les points à améliorer dans la version ultérieure de cette formation continue seraient de l’organiser sous l’égide de l’association Tunisienne de TAR, en partenariat avec les écoles de santé à l’échelle national, avec un nombre de coordinateurs plus important (au mieux 4) et un contenu plus attractif basé sur l’enseignement à partir d’un cas.

Le Forum mondial sur l’éducation, tenu en mai 2015 à Incheon sous l’égide de l’UNESCO et ses partenaires, s’est conclu par la Déclaration d’Incheon pour l’Éducation 2030, un engagement historique de transformer la vie grâce à une nouvelle vision de l’éducation et à des actions courageuses et innovantes pour la réaliser. Le Cadre d’action Éducation 2030, qui établit cette nouvelle vision de l’éducation pour les 15 années à venir, a été adopté par plus de 180 états membres de l’UNESCO. Quatre ans plus tard, à la 9e Réunion mondiale de la Consultation collective des ONG pour Éducation 2030 (CCONG-Éducation 2030), qui s’est tenue en Tunisie en 2019, les organisations participantes ont affirmé que le monde est confronté à une crise éducative, causée par un manque de volonté politique, une faible priorisation de l’éducation et un financement insuffisant. De plus, elles ont constaté une tendance croissante à la commercialisation de l’éducation, ce qui contribue à creuser davantage les inégalités. Les systèmes éducatifs mondiaux ne semblaient pas respecter l’engagement pris dans le programme Éducation 2030. Le ministre de l’Éducation de la Tunisie d’alors avait, à la même occasion, souligné que la plupart des pays n’avancent pas suffisamment pour atteindre les objectifs fixés pour 2030. Il a appelé à une reconnaissance de l’importance stratégique de l’éducation pour toutes les nations et a encouragé la société civile à jouer un rôle majeur dans la mobilisation pour y parvenir.