Les demandes sociopolitiques à l’origine des programmes d’études en histoire confient en général à ceux-ci la mission d’éduquer à la citoyenneté, mais divergent sur sa nature, notamment en ce qui concerne les valeurs collectives à cultiver. Certains privilégient la liberté ou l’égalité. D’autres veulent faire adhérer les élèves à une identité ou l’autre ou à des valeurs d’ouverture à la diversité et aux droits de l’homme. Les bonnes pratiques citoyennes attendues varient aussi, de l’engagement bénévole à une participation active aux processus politiques. Certains considèrent qu’il faut livrer une version du passé dont on peut tirer des leçons et des modèles de vie. D’autres estiment que poser des questions sur les mécanismes d’oppression est essentiel ou valorisent le débat autonome et éclairé sur des questions controversées. Dans ce contexte, cette conférence examinera les rôles que les outils et pratiques critiques en histoire peuvent jouer dans cette formation.