Le Micro-enseignement est un module de formation qui initie pratiquement les futurs enseignants aux pratiques de classe pendant la formation initiale ou de recyclage . En dehors de l’aspect théorique qui consiste à imprégner les étudiants dans les généralités de ce module de formation, le Micro-enseignement est essentiellement basé sur la pratique de l’enseignement. C’est ce qui lui confère d’ailleurs le titre de laboratoire technique d’entraînement à l’enseignement. Le but principal de ce module de formation est de familiariser les futurs enseignants aux pratiques pédagogiques et de les accompagner à se construire concrètement les aptitudes et les compétences professionnelles. Grâce à son système de présentation et de visionnement des micro-leçons qui permettent aux formateurs et aux étudiants de relever les qualités et les défauts d’une leçon présentée et visionnée, le micro-enseignement vise à installer auprès des futurs enseignants des bases pédagogiques concrètes et à développer en eux des capacités professionnelles pendant la formation afin de les préparer à la réalité du terrain. Il leur apprend des méthodes, des techniques et des stratégies d’enseignement, c’est-à-dire, comment exécuter réellement une leçon selon une durée déterminée, comment impliquer les élèves au cours, comment susciter l’intérêt du cours aux élèves, comment gérer la classe et bien d’autres. Sa pratique implique à cet effet un certain nombre d’infrastructures et de matériels audio-visuels appropriés pour la réalisation des activités à l’instar de la caméra, les écouteurs, l’écran ou poste téléviseur et autres. Alors, l’Ecole Normale Supérieure (ENS) de Brazzaville dont la mission spécifique est de former les enseignants de collège et de lycée ainsi que les cadres de supervision de l’enseignement de toutes les disciplines d’enseignement, a également intégrer ce module dans son curriculum de formation. Cependant, depuis plusieurs années, la pratique du Micro-enseignement dans cet établissement pose énormément problème. Cette pratique repose actuellement plus sur la théorie que sur la pratique rendant ainsi inefficace ce module et mettant les étudiants en difficulté. Partant alors de ce constat, nous avons trouvé intéressant de mener cette recherche afin d’identifier les différents problèmes qui minent actuellement la pratique du Micro-enseignement à l’ENS de Brazzaville et apporter notre contribution à la redynamisation de ce module.
Ainsi, la problématique qui guide notre étude repose sur les questions suivantes: Quelle est l’intérêt du Micro-enseignement dans la formation des futurs enseignants? Quel état des lieux fait-on actuellement sur la pratique du micro-enseignement à l’ENS de Brazzaville? Quels sont les problèmes auxquels est confrontée la pratique du Micro-enseignement à l’ENS de Brazzaville? Quelles perspectives pour la redynamisation de ce module de formation à l’ENS de Brazzaville? A l’issue d’une enquête visant à apprécier les conditions dans lesquelles se pratique le Micro-enseignement dans ledit établissement, nous avons constaté que la pratique de ce module de formation à l’ENS de Brazzaville est particulièrement confrontée aux problèmes d’infrastructure et de matériel appropriés au Micro-enseignement. Au regard des résultats obtenus, nous lançons un appel aux autorités compétentes pour ré-équiper l’ENS en infrastructure et en matériel adéquats pour une pratique aisée et efficace du Micro-enseignement dans cet établissement.
Le Forum mondial sur l’éducation, tenu en mai 2015 à Incheon sous l’égide de l’UNESCO et ses partenaires, s’est conclu par la Déclaration d’Incheon pour l’Éducation 2030, un engagement historique de transformer la vie grâce à une nouvelle vision de l’éducation et à des actions courageuses et innovantes pour la réaliser. Le Cadre d’action Éducation 2030, qui établit cette nouvelle vision de l’éducation pour les 15 années à venir, a été adopté par plus de 180 états membres de l’UNESCO. Quatre ans plus tard, à la 9e Réunion mondiale de la Consultation collective des ONG pour Éducation 2030 (CCONG-Éducation 2030), qui s’est tenue en Tunisie en 2019, les organisations participantes ont affirmé que le monde est confronté à une crise éducative, causée par un manque de volonté politique, une faible priorisation de l’éducation et un financement insuffisant. De plus, elles ont constaté une tendance croissante à la commercialisation de l’éducation, ce qui contribue à creuser davantage les inégalités. Les systèmes éducatifs mondiaux ne semblaient pas respecter l’engagement pris dans le programme Éducation 2030. Le ministre de l’Éducation de la Tunisie d’alors avait, à la même occasion, souligné que la plupart des pays n’avancent pas suffisamment pour atteindre les objectifs fixés pour 2030. Il a appelé à une reconnaissance de l’importance stratégique de l’éducation pour toutes les nations et a encouragé la société civile à jouer un rôle majeur dans la mobilisation pour y parvenir.