Mobiliser la collectivité en prévention du décrochage scolaire au Québec: le cas des instances régionales de concertation pour la persévérance scolaire et la réussite éducative
Au Québec, les instances régionales de concertation pour la persévérance scolaire et la réussite éducative (IRC) existent depuis 1996, la première étant celle de la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Elles sont associées à chacune des 17 régions administratives. Elles visent à prévenir le décrochage scolaire et à contribuer à l’augmentation des taux de diplomation et de qualification des élèves (Bernatchez, 2018). Parce que le décrochage scolaire est un enjeu multifactoriel, les IRC mobilisent les décideurs et les intervenants de multiples secteurs d’activités et de différents paliers d’intervention autour de partenariats favorisant la promotion des conditions de réussite éducative (MEQ, 2020). Ce rôle se traduit par l’établissement de visions et de compréhensions communes, de priorités concertées et de pratiques collaboratives (RQRÉ, 2020). La mission et la structure de chaque IRC sont uniques et adaptées aux caractéristiques spécifiques de sa région, mais elles ont pour zones communes de lutter contre les inégalités sociales et territoriales, de présenter une approche intersectorielle et concertée, de se situer dans une dimension préventive structurelle, et d’agir positivement sur les facteurs de protection de la réussite éducative.
Sous forme de discussion animée au sein d’une table ronde, nous proposons de présenter en quoi constitue le modèle des IRC et quels sont les effets recherchés, et d’explorer la traduction territoriale de quatre modèles soit : Réseau réussite Montréal (Montréal), Groupe Neurones (Nord-du-Québec), PRÉCA (Chaudière-Appalaches) et RAP Côte-Nord (Côte-Nord). Chacune de ses IRC, tout en répondant au cadre logique initial, s’est créée et déployée de manière différente, et ce afin de répondre aux différenciations de leurs territoires, et de favoriser l’effet sur les inégalités sociales et territoriales de leurs milieux.
L’enseignant.e n’est pas le public cible direct d’une instance de concertation, et pourtant, chaque IRC rejoint l’enseignant.e dans son milieu, et de façon différente. Parfois cela se fait par le soutien à un partenaire intermédiaire,

 Le Forum mondial sur l’éducation, tenu en mai 2015 à Incheon sous l’égide de l’UNESCO et ses partenaires, s’est conclu par la Déclaration d’Incheon pour l’Éducation 2030, un engagement historique de transformer la vie grâce à une nouvelle vision de l’éducation et à des actions courageuses et innovantes pour la réaliser. Le Cadre d’action Éducation 2030, qui établit cette nouvelle vision de l’éducation pour les 15 années à venir, a été adopté par plus de 180 états membres de l’UNESCO. Quatre ans plus tard, à la 9e Réunion mondiale de la Consultation collective des ONG pour Éducation 2030 (CCONG-Éducation 2030), qui s’est tenue en Tunisie en 2019, les organisations participantes ont affirmé que le monde est confronté à une crise éducative, causée par un manque de volonté politique, une faible priorisation de l’éducation et un financement insuffisant. De plus, elles ont constaté une tendance croissante à la commercialisation de l’éducation, ce qui contribue à creuser davantage les inégalités. Les systèmes éducatifs mondiaux ne semblaient pas respecter l’engagement pris dans le programme Éducation 2030. Le ministre de l’Éducation de la Tunisie d’alors avait, à la même occasion, souligné que la plupart des pays n’avancent pas suffisamment pour atteindre les objectifs fixés pour 2030. Il a appelé à une reconnaissance de l’importance stratégique de l’éducation pour toutes les nations et a encouragé la société civile à jouer un rôle majeur dans la mobilisation pour y parvenir.
Le Forum mondial sur l’éducation, tenu en mai 2015 à Incheon sous l’égide de l’UNESCO et ses partenaires, s’est conclu par la Déclaration d’Incheon pour l’Éducation 2030, un engagement historique de transformer la vie grâce à une nouvelle vision de l’éducation et à des actions courageuses et innovantes pour la réaliser. Le Cadre d’action Éducation 2030, qui établit cette nouvelle vision de l’éducation pour les 15 années à venir, a été adopté par plus de 180 états membres de l’UNESCO. Quatre ans plus tard, à la 9e Réunion mondiale de la Consultation collective des ONG pour Éducation 2030 (CCONG-Éducation 2030), qui s’est tenue en Tunisie en 2019, les organisations participantes ont affirmé que le monde est confronté à une crise éducative, causée par un manque de volonté politique, une faible priorisation de l’éducation et un financement insuffisant. De plus, elles ont constaté une tendance croissante à la commercialisation de l’éducation, ce qui contribue à creuser davantage les inégalités. Les systèmes éducatifs mondiaux ne semblaient pas respecter l’engagement pris dans le programme Éducation 2030. Le ministre de l’Éducation de la Tunisie d’alors avait, à la même occasion, souligné que la plupart des pays n’avancent pas suffisamment pour atteindre les objectifs fixés pour 2030. Il a appelé à une reconnaissance de l’importance stratégique de l’éducation pour toutes les nations et a encouragé la société civile à jouer un rôle majeur dans la mobilisation pour y parvenir.