Scénarisation effective d’un cours collaboratif pour l’enseignement des mathématiques en présentiel
Il y a beaucoup d’apprenants qui ne bénéficient pas amplement de plusieurs avantages de l’apprentissage collaboratif. Une scénarisation effective d’une séance d’apprentissage collaboratif pour l’enseignement des mathématiques en présentiel dans le cycle d’enseignement des ingénieurs, est mise en place. Cette scénarisation résume l’évolution réalisée, à la suite de notre expérience à appliquer et scénariser de différentes formes de la pédagogie active, pour l’enseignement des mathématiques, depuis l’année universitaire 2011/2012. Elle assure : 1. Un niveau élevé d’engagent et d’implication de l’apprenant dans les activités collaboratives de l’équipe. 2. Un choix de qualité, et un bon enchaînement des activités proposées, pour élever l’auto- apprentissage, ainsi que l’esprit critique chez l’apprenant. Cette expérience a été faite, durant l’année universitaire 2022/2023, pour 5 groupes de troisième année, module méthodes numériques pour l’ingénieur, ainsi pour 5 groupes de la quatrième année module programmation linéaire. Les autres groupes n’ont pas appliqués cette nouvelle forme de scénarisation, ce qui nous a permis de comparer les résultats suivants des critères quantitatives et qualitatives (note d’examen final, taux d’absentéisme, satisfaction des apprenants…) Méthode de travail collaboratif : L’idée principale de cette scénarisation consiste à transformer chaque séance de cours de durée de trois heures, en une mini-formation collaborative, formée de trois parties : Partie1 : Introduction et élaboration des nouveaux concepts du cours et vérification des prérequis. Cette partie est interactive guidée par l’enseignant. Partie2 : Consolidation et préparation à l’évaluation. L’enseignant propose une problématique à résoudre en équipe. Parmi les activités proposées on cite : La généralisation d’un concept théorique introduit à travers un exemple numérique. L’application de théorème de résultat ou de formule mathématique pour à un exemple pratique La résolution de problèmes Partie3 : Evaluation collaborative La troisième partie, est une partie clé de cette mini-formation, c’est la force motrice de tout le scénario. Elle est consacrée à la résolution par équipe de 2 ou 4 étudiants, d’une problématique liée aux notions introduites dans la partie 1 et consolidées dans la partie 2. Le degré de difficulté et sa complexité, sont soigneusement choisis. Rôle de l’apprenant : 1. Travail individuel : chaque apprenant prépare son travail. 2. Par équipe de 4 : Chaque membre d’une équipe doit : Présenter à tour de rôle, sa solution et répondre aux questions. Poser des questions sur les parties qu’il n’a pas compris, jusqu’à trouver ses repères pour à la fin valider ou ne pas valider le travail proposé. Un seul rendu par équipe 3. Travail inter-équipes : Confrontation des différents résultats et arguments. Synthèse. Résultats : Moyennes des classes qui ont suivi l’expérience vs les autres Assiduité : 86,59% vs 57,31%. Contrôle continu : 15,62 vs 15,54. Examen final : 13,81 vs 10,03. Conclusion et perspectives : Cette nouvelle scénarisation permet à l’apprenant de bénéficier amplement des multiples avantages de l’apprentissage coopératif : Apprenant plus autonome, a appris à apprendre avec un esprit critique. Comme perspective il faut reformuler les scénarisations de l’apprentissage tenant compte de l’influence de l’IA sur les apprenants.

Le Forum mondial sur l’éducation, tenu en mai 2015 à Incheon sous l’égide de l’UNESCO et ses partenaires, s’est conclu par la Déclaration d’Incheon pour l’Éducation 2030, un engagement historique de transformer la vie grâce à une nouvelle vision de l’éducation et à des actions courageuses et innovantes pour la réaliser. Le Cadre d’action Éducation 2030, qui établit cette nouvelle vision de l’éducation pour les 15 années à venir, a été adopté par plus de 180 états membres de l’UNESCO. Quatre ans plus tard, à la 9e Réunion mondiale de la Consultation collective des ONG pour Éducation 2030 (CCONG-Éducation 2030), qui s’est tenue en Tunisie en 2019, les organisations participantes ont affirmé que le monde est confronté à une crise éducative, causée par un manque de volonté politique, une faible priorisation de l’éducation et un financement insuffisant. De plus, elles ont constaté une tendance croissante à la commercialisation de l’éducation, ce qui contribue à creuser davantage les inégalités. Les systèmes éducatifs mondiaux ne semblaient pas respecter l’engagement pris dans le programme Éducation 2030. Le ministre de l’Éducation de la Tunisie d’alors avait, à la même occasion, souligné que la plupart des pays n’avancent pas suffisamment pour atteindre les objectifs fixés pour 2030. Il a appelé à une reconnaissance de l’importance stratégique de l’éducation pour toutes les nations et a encouragé la société civile à jouer un rôle majeur dans la mobilisation pour y parvenir.