Anne Paccolat
Haute Ecole Pédagogique, Valais, Suisse
Au bénéfice d’un parcours d’enseignante dans l’école obligatoire, en particulier dans les premières années de la scolarité, et d’une formation académique en sciences et pratiques de l’éducation, Anne Paccolat est actuellement professeure et chargée d’enseignement en didactique des apprentissages fondamentaux à la Haute école pédagogique du Valais, Suisse depuis 2017. Elle est membre du groupe GIRAF (Groupe d’Intervention et de Recherche en Apprentissages Fondamentaux) qui travaille à l’identification, la description et la diffusion de gestes professionnels et didactiques, qui visent la qualité des apprentissages des jeunes élèves, à l’étude des pratiques enseignantes mises en œuvre dans les premiers degrés de la scolarité ainsi que leurs effets sur les apprentissages et le développement des élèves. Ce groupe de recherche s’applique à la clarification des particularités de l’enseignement et de l’évaluation dans ces degrés et à la construction d’outils pour l’enseignement. C’est ce que le groupe GIRAF nomme la didactique des apprentissages fondamentaux.
Dans le cadre des recherches qu’elle mène, touchant aux spécificités de l’apprentissage et de l’enseignement dans les premiers degrés de la scolarité, Anne Paccolat collabore avec des didacticiens de différents domaines disciplinaires dans la perspective de construire un cadre de travail commun entre les didactiques disciplinaires et celle des apprentissages fondamentaux.
Le Forum mondial sur l’éducation, tenu en mai 2015 à Incheon sous l’égide de l’UNESCO et ses partenaires, s’est conclu par la Déclaration d’Incheon pour l’Éducation 2030, un engagement historique de transformer la vie grâce à une nouvelle vision de l’éducation et à des actions courageuses et innovantes pour la réaliser. Le Cadre d’action Éducation 2030, qui établit cette nouvelle vision de l’éducation pour les 15 années à venir, a été adopté par plus de 180 états membres de l’UNESCO. Quatre ans plus tard, à la 9e Réunion mondiale de la Consultation collective des ONG pour Éducation 2030 (CCONG-Éducation 2030), qui s’est tenue en Tunisie en 2019, les organisations participantes ont affirmé que le monde est confronté à une crise éducative, causée par un manque de volonté politique, une faible priorisation de l’éducation et un financement insuffisant. De plus, elles ont constaté une tendance croissante à la commercialisation de l’éducation, ce qui contribue à creuser davantage les inégalités. Les systèmes éducatifs mondiaux ne semblaient pas respecter l’engagement pris dans le programme Éducation 2030. Le ministre de l’Éducation de la Tunisie d’alors avait, à la même occasion, souligné que la plupart des pays n’avancent pas suffisamment pour atteindre les objectifs fixés pour 2030. Il a appelé à une reconnaissance de l’importance stratégique de l’éducation pour toutes les nations et a encouragé la société civile à jouer un rôle majeur dans la mobilisation pour y parvenir.