Une avancée numérique pour lutter contre les inégalités : le Cartable Connecté, enseigner à un élève gravement « présent-connecté »
Les systèmes éducatifs tunisien comme français sont marqués par des traditions différentes en matière de formation des enseignants définies par la complexité de prescriptions législatives et administratives en matière de gouvernance. 
Cette intervention propose de se pencher sur les défis à relever en contexte de formation à l’enseignement. Les progrès technologiques et les besoins économiques dans le contexte de la mondialisation interpellent les choix stratégiques politiques répondre à al double contraintes d’apporter aux milieux éducatifs notamment tout en restant en adéquation avec les milieux économiques. L’approche comparatiste Tunisie/ France se concentrera sur les récentes réformes éducatives menées dans les deux pays pour en faire émerger les singularités et les similitudes. 
Chacun des deux pays tentent d’apporter des réponses en déployant des stratégies inclusives pour surpasser les biais cognitifs et sociétaux d’un côté et préparer les apprenants à accepter la diversité et à apprendre à vivre ensemble dans un monde pluraliste. Par le biais de nouveaux dispositifs ou de changements de structures, les États privilégient une stratégie « adéquationniste » (Maillard, 2019) des politiques publiques tentant de former des jeunes en fonction des besoins économiques, remède à court terme aux problématiques de chômage des jeunes. 
Mais ces projets politiques marquants se focalisent autour de modes de coopération souvent conflictuels qui présentent une inadéquation externe entre les attentes des parents et la diversité des demandes du marché d’emploi mais interne avec les modalités de mise en œuvre de ses objectifs. Se pose ainsi l’enjeu pour les pouvoirs publics de restructurer les systèmes éducatifs Français et Tunisiens pour être en mesure de faire face aux nouveaux défis.
La transformation de la formation des enseignants, spécialistes disciplinaires en éducateurs multitâches devient ainsi en intégrant de nouveaux partenaires comme l’école de deuxième chance en Tunisie ou le plan Ambition emploi en France provoquant des processus de régulation spécifiques 
L’objectif de cette intervention est de questionner l’action éducative dans la perspective de dépasser l’accumaluation de savoir « Former des esprits capables d’organiser leur connaissance » (Morin, 1999) pour saisir les problèmes fondamentaux et globaux. La dépendance de l’école par rapport au système social, le fort centralisme des systèmes scolaires, l’indice de responsabilisation publique seront questionnés pour comprendre les mécanismes en œuvre. 
Ils permettront d’analyser les mesures prises pour améliorer la qualité de l’ingénierie ( la pédagogie, la capacité d’enseignement, la structure de l’éducation et le flux des élèves ainsi que la mobilisation des ressources)
À partir d’entretiens, de participations observantes et d’enquêtes par questionnaire, il s’agira de mettre en lumière la manière dont les différents temps formels comme informels participent à construire un socle de formation pour les enseignants compensant l’absence de réponses de l’institution.

 Le Forum mondial sur l’éducation, tenu en mai 2015 à Incheon sous l’égide de l’UNESCO et ses partenaires, s’est conclu par la Déclaration d’Incheon pour l’Éducation 2030, un engagement historique de transformer la vie grâce à une nouvelle vision de l’éducation et à des actions courageuses et innovantes pour la réaliser. Le Cadre d’action Éducation 2030, qui établit cette nouvelle vision de l’éducation pour les 15 années à venir, a été adopté par plus de 180 états membres de l’UNESCO. Quatre ans plus tard, à la 9e Réunion mondiale de la Consultation collective des ONG pour Éducation 2030 (CCONG-Éducation 2030), qui s’est tenue en Tunisie en 2019, les organisations participantes ont affirmé que le monde est confronté à une crise éducative, causée par un manque de volonté politique, une faible priorisation de l’éducation et un financement insuffisant. De plus, elles ont constaté une tendance croissante à la commercialisation de l’éducation, ce qui contribue à creuser davantage les inégalités. Les systèmes éducatifs mondiaux ne semblaient pas respecter l’engagement pris dans le programme Éducation 2030. Le ministre de l’Éducation de la Tunisie d’alors avait, à la même occasion, souligné que la plupart des pays n’avancent pas suffisamment pour atteindre les objectifs fixés pour 2030. Il a appelé à une reconnaissance de l’importance stratégique de l’éducation pour toutes les nations et a encouragé la société civile à jouer un rôle majeur dans la mobilisation pour y parvenir.
Le Forum mondial sur l’éducation, tenu en mai 2015 à Incheon sous l’égide de l’UNESCO et ses partenaires, s’est conclu par la Déclaration d’Incheon pour l’Éducation 2030, un engagement historique de transformer la vie grâce à une nouvelle vision de l’éducation et à des actions courageuses et innovantes pour la réaliser. Le Cadre d’action Éducation 2030, qui établit cette nouvelle vision de l’éducation pour les 15 années à venir, a été adopté par plus de 180 états membres de l’UNESCO. Quatre ans plus tard, à la 9e Réunion mondiale de la Consultation collective des ONG pour Éducation 2030 (CCONG-Éducation 2030), qui s’est tenue en Tunisie en 2019, les organisations participantes ont affirmé que le monde est confronté à une crise éducative, causée par un manque de volonté politique, une faible priorisation de l’éducation et un financement insuffisant. De plus, elles ont constaté une tendance croissante à la commercialisation de l’éducation, ce qui contribue à creuser davantage les inégalités. Les systèmes éducatifs mondiaux ne semblaient pas respecter l’engagement pris dans le programme Éducation 2030. Le ministre de l’Éducation de la Tunisie d’alors avait, à la même occasion, souligné que la plupart des pays n’avancent pas suffisamment pour atteindre les objectifs fixés pour 2030. Il a appelé à une reconnaissance de l’importance stratégique de l’éducation pour toutes les nations et a encouragé la société civile à jouer un rôle majeur dans la mobilisation pour y parvenir.