Articulation des fonctions de supervision chez des personnes superviseures universitaires de stage en enseignement professionnel au Québec
Au Québec, la formation universitaire initiale à l’enseignement professionnel se destine surtout à des enseignantes et des
enseignants déjà en exercice. Après avoir été recruté pour son expertise dans un métier spécialisé (charpenterie, coiffure,
infographie, cuisine, etc.), ce personnel enseignant doit s’inscrire à une formation universitaire en pédagogie incluant des
stages afin d’accéder éventuellement à la permanence. Même si la formation pratique est majoritairement réalisée en
emploi, le partenariat entre le milieu d’enseignement et l’université relève généralement du modèle de la triade composée
d’une personne issue du milieu de travail (personne enseignante associée au Québec, aussi nommée maître de stage ou
mentor ailleurs) et d’une ou d’un représentant universitaire responsable de la supervision du stage. Le fait que les personnes
enseignantes associées ainsi que les stagiaires occupent une tâche d’enseignement à temps plein tout en étant collègues
engendre des défis organisationnels, pédagogiques et relationnels particuliers dans ce contexte de formation initiale à
l’enseignement (Gagné et Gagnon, 2022; Gagnon, 2013). Cette communication présente des résultats obtenus dans le
cadre d’une recherche doctorale ayant pour objectif de documenter des pratiques de personnes superviseures universitaires
de stage en enseignement professionnel. À partir d’une étude de cas multiples regroupant cinq triades, nous avons analysé
les pratiques des personnes superviseures sous l’angle de fonctions de supervision, soit l’accompagnement, la médiation
théorie-pratique, la collaboration, l’évaluation et la gestion du stage (Dionne et al., 2021). Les résultats montrent que des
fonctions sont dominantes au sein des triades (accompagnement et évaluation) alors qu’une autre est particulièrement
limitée (médiation théorie-pratique). Pour sa part, la fonction de collaboration apparaît sous différentes formes selon les
triades et les personnes qui les composent. Finalement, la fonction de gestion est caractérisée par des pratiques liées à
l’utilisation d’outils numériques pour superviser au sein d’un dispositif de supervision hybride, combinant des activités en
présentiel et à distance.

 Le Forum mondial sur l’éducation, tenu en mai 2015 à Incheon sous l’égide de l’UNESCO et ses partenaires, s’est conclu par la Déclaration d’Incheon pour l’Éducation 2030, un engagement historique de transformer la vie grâce à une nouvelle vision de l’éducation et à des actions courageuses et innovantes pour la réaliser. Le Cadre d’action Éducation 2030, qui établit cette nouvelle vision de l’éducation pour les 15 années à venir, a été adopté par plus de 180 états membres de l’UNESCO. Quatre ans plus tard, à la 9e Réunion mondiale de la Consultation collective des ONG pour Éducation 2030 (CCONG-Éducation 2030), qui s’est tenue en Tunisie en 2019, les organisations participantes ont affirmé que le monde est confronté à une crise éducative, causée par un manque de volonté politique, une faible priorisation de l’éducation et un financement insuffisant. De plus, elles ont constaté une tendance croissante à la commercialisation de l’éducation, ce qui contribue à creuser davantage les inégalités. Les systèmes éducatifs mondiaux ne semblaient pas respecter l’engagement pris dans le programme Éducation 2030. Le ministre de l’Éducation de la Tunisie d’alors avait, à la même occasion, souligné que la plupart des pays n’avancent pas suffisamment pour atteindre les objectifs fixés pour 2030. Il a appelé à une reconnaissance de l’importance stratégique de l’éducation pour toutes les nations et a encouragé la société civile à jouer un rôle majeur dans la mobilisation pour y parvenir.
Le Forum mondial sur l’éducation, tenu en mai 2015 à Incheon sous l’égide de l’UNESCO et ses partenaires, s’est conclu par la Déclaration d’Incheon pour l’Éducation 2030, un engagement historique de transformer la vie grâce à une nouvelle vision de l’éducation et à des actions courageuses et innovantes pour la réaliser. Le Cadre d’action Éducation 2030, qui établit cette nouvelle vision de l’éducation pour les 15 années à venir, a été adopté par plus de 180 états membres de l’UNESCO. Quatre ans plus tard, à la 9e Réunion mondiale de la Consultation collective des ONG pour Éducation 2030 (CCONG-Éducation 2030), qui s’est tenue en Tunisie en 2019, les organisations participantes ont affirmé que le monde est confronté à une crise éducative, causée par un manque de volonté politique, une faible priorisation de l’éducation et un financement insuffisant. De plus, elles ont constaté une tendance croissante à la commercialisation de l’éducation, ce qui contribue à creuser davantage les inégalités. Les systèmes éducatifs mondiaux ne semblaient pas respecter l’engagement pris dans le programme Éducation 2030. Le ministre de l’Éducation de la Tunisie d’alors avait, à la même occasion, souligné que la plupart des pays n’avancent pas suffisamment pour atteindre les objectifs fixés pour 2030. Il a appelé à une reconnaissance de l’importance stratégique de l’éducation pour toutes les nations et a encouragé la société civile à jouer un rôle majeur dans la mobilisation pour y parvenir.