Jeu sérieux: une expérience dans une classe de l'école supérieure des sciences et techniques de santé.
L’utilisation de la technologie numérique (les ressources en ligne, les applications mobiles, les jeux sérieux, les quiz et les plateformes d’apprentissage en ligne) peut être utilisée pour compléter l’enseignement classique et renforcer l’apprentissage actif. Un jeu sérieux a été conçu pour l’enseignement de cours de méthodologie de recherche pour une classe de 3ème année de l’école supérieure des sciences et techniques de santé de Monastir (22 étudiants). Le jeu a été réalisé à l’aide de l’application Kahoot dans sa version gratuite. Un questionnaire a été distribué aux apprenants afin d’évaluer leur satisfaction de cette nouvelle méthode d’apprentissage. Le questionnaire a comporté deux parties. La première partie inclut 9 questions à propos de leur satisfaction du contenu scientifique, de la valeur pédagogique, du déroulement de la séance et de l’appréciation générale, en utilisant l’échelle de Likert à 4 points pour répondre (Tout à fait en désaccord, En désaccord, D’accord, Tout à fait d’accord). La deuxième partie comporte des questions ouvertes concernant leurs impressions générales et leurs suggestions. Résultats : Cette étude a montré que 54,5% des apprenants ont été très satisfaits de l’intérêt scientifique, et 41,5% en étaient satisfaits. Cinquante et un pourcent ont été satisfaits du déroulement, 26% étaient très satisfaits alors que 23% n’en étaient pas. Concernant la valeur pédagogique, 64% étaient très satisfaits et 34% satisfaits. Concernant l’appréciation générale, 52% ont été très satisfaits et 43,5% ont été satisfaits. Conclusion : Cette étude a montré qu’il existe une satisfaction globale importante vis-à-vis du jeu. Cependant il peut être amélioré sur le plan organisationnel. Cette expérience a suscité beaucoup d’intérêt et de motivation chez les apprenants et mérite d’être validée sur un plus grand nombre de participants pour l’appliquer davantage.

Le Forum mondial sur l’éducation, tenu en mai 2015 à Incheon sous l’égide de l’UNESCO et ses partenaires, s’est conclu par la Déclaration d’Incheon pour l’Éducation 2030, un engagement historique de transformer la vie grâce à une nouvelle vision de l’éducation et à des actions courageuses et innovantes pour la réaliser. Le Cadre d’action Éducation 2030, qui établit cette nouvelle vision de l’éducation pour les 15 années à venir, a été adopté par plus de 180 états membres de l’UNESCO. Quatre ans plus tard, à la 9e Réunion mondiale de la Consultation collective des ONG pour Éducation 2030 (CCONG-Éducation 2030), qui s’est tenue en Tunisie en 2019, les organisations participantes ont affirmé que le monde est confronté à une crise éducative, causée par un manque de volonté politique, une faible priorisation de l’éducation et un financement insuffisant. De plus, elles ont constaté une tendance croissante à la commercialisation de l’éducation, ce qui contribue à creuser davantage les inégalités. Les systèmes éducatifs mondiaux ne semblaient pas respecter l’engagement pris dans le programme Éducation 2030. Le ministre de l’Éducation de la Tunisie d’alors avait, à la même occasion, souligné que la plupart des pays n’avancent pas suffisamment pour atteindre les objectifs fixés pour 2030. Il a appelé à une reconnaissance de l’importance stratégique de l’éducation pour toutes les nations et a encouragé la société civile à jouer un rôle majeur dans la mobilisation pour y parvenir.