Isabelle Deshaies
Isabelle Deshaies occupe le poste de professeure en soutien aux apprentissages à l’éducation préscolaire à l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR). Son parcours académique est marqué par l’obtention d’un baccalauréat en enseignement préscolaire et primaire, suivi d’une maîtrise en didactique des mathématiques au primaire, puis couronné par l’achèvement d’un doctorat en psychologie, orientation recherche. Son projet de recherche doctoral se concentre sur l’éveil des prérequis essentiels en mathématiques à l’éducation préscolaire ainsi que sur le développement du contrôle inhibiteur. Actuellement, ses travaux de recherche s’articulent autour du développement de la pensée mathématique, de l’implantation du modèle de transposition didactique à l’éducation préscolaire, du rôle de l’enseignant dans les jeux symboliques comme soutien au développement de la pensée mathématique de l’enfant, ainsi que du développement des fonctions exécutives à l’éducation préscolaire.
Le Forum mondial sur l’éducation, tenu en mai 2015 à Incheon sous l’égide de l’UNESCO et ses partenaires, s’est conclu par la Déclaration d’Incheon pour l’Éducation 2030, un engagement historique de transformer la vie grâce à une nouvelle vision de l’éducation et à des actions courageuses et innovantes pour la réaliser. Le Cadre d’action Éducation 2030, qui établit cette nouvelle vision de l’éducation pour les 15 années à venir, a été adopté par plus de 180 états membres de l’UNESCO. Quatre ans plus tard, à la 9e Réunion mondiale de la Consultation collective des ONG pour Éducation 2030 (CCONG-Éducation 2030), qui s’est tenue en Tunisie en 2019, les organisations participantes ont affirmé que le monde est confronté à une crise éducative, causée par un manque de volonté politique, une faible priorisation de l’éducation et un financement insuffisant. De plus, elles ont constaté une tendance croissante à la commercialisation de l’éducation, ce qui contribue à creuser davantage les inégalités. Les systèmes éducatifs mondiaux ne semblaient pas respecter l’engagement pris dans le programme Éducation 2030. Le ministre de l’Éducation de la Tunisie d’alors avait, à la même occasion, souligné que la plupart des pays n’avancent pas suffisamment pour atteindre les objectifs fixés pour 2030. Il a appelé à une reconnaissance de l’importance stratégique de l’éducation pour toutes les nations et a encouragé la société civile à jouer un rôle majeur dans la mobilisation pour y parvenir.